Depuis l’avènement des premiers écrans LED, la notion de pitch est au cœur des discussions lorsqu’il s’agit de qualité visuelle et de résolution d’écran. Différentes solutions ont visé à l’optimiser, notamment le pitch virtuel qui se distingue du pitch réel. Si cette distinction était principalement observée à l’époque des premiers écrans LED DIP, elle refait surface avec l’émergence des écrans LED COB, invitant à se questionner à nouveau sur les différences entre pitch réel et pitch virtuel.
Rappel des termes : Pixel, Pitch, Distance de fusion
Avant d’entrer plus en profondeur dans l’explication de la distinction entre Pitch Réel et Pitch virtuel il est important de rappeler la signification de certains termes nécessaires à la bonne compréhension du sujet.
- Le Pixel : Le pixel, souvent appelé « dot », est l’unité de base d’une image sur un écran LED. Il représente un point lumineux capable de produire une couleur en combinant les trois couleurs primaires de la lumière : le rouge, le vert et le bleu. Dans la grande majorité des cas, sur un écran LED, un pixel correspond à une LED physique.
- Le Pitch : Le pixel Pitch, souvent simplifié à « pitch », désigne la distance en millimètres qui sépare deux pixels sur un écran LED. Il s’agit donc, généralement la distance entre le centre de deux LED. Cette mesure a un impact direct sur la résolution et la finesse de l’image affichée. En général, plus le pitch est réduit, meilleure est la résolution de l’écran, et plus la lecture à faible distance est confortable.
- La Distance de fusion : La distance de fusion est la distance à partir de laquelle il devient impossible pour le spectateur de distinguer les différents pixels sur l’écran. C’est donc une mesure importante pour déterminer la qualité de l’image et l’expérience visuelle offerte par l’écran LED.
Origine de la différenciations pitch virtuel pitch réel
L’histoire de la distinction entre Pitch réel et Pitch virtuel est intimement liée à l’évolution de la technologie des écrans LED.
Les Écrans DIP : l’origine de la distinction
À ses débuts, la technologie des écrans LED utilisait des diodes de type DIP. Dans ce système, les LED rouges, vertes et bleues étaient regroupées en groupes de trois, pour former ainsi un pixel. Le pitch était alors mesuré à partir du centre de chaque groupe de LED. Cependant, la taille et la configuration des LED DIP limitaient considérablement la réduction du pitch et l’amélioration de la résolution des écrans.
Pour contourner cette limitation, la technique du Pitch virtuel a vu le jour. En jouant sur le pilotage des LED celles-ci peuvent alors participer à la restitution de plusieurs pixels. Ainsi est née le pitch virtuel.
- Pitch réel: Chaque LED compose un seul et unique pixel.
- Pitch virtuel: Chaque LED participe à la restitution de plusieurs pixels, à l’origine 2. Des algorithmes logiciels contrôlent les LED, permettant à chaque groupement de partager une LED verte et rouge avec son voisin de gauche, et une LED bleue et rouge avec son voisin de droite. Cela permet de multiplier la résolution de l’écran par quatre.
Émergence et développement du SMD et revalorisation du pitch réel
L’évolution des LED et l’arrivée de la technologie SMD (Surface-Mounted Device) ont bouleversé le paysage des écrans LED. Le SMD regroupe visuellement le trio de LED (rouge, verte, bleue) en une seule diode capable de produire les différentes couleurs. Puis la miniaturisation des LED SMD a permis de réduire la distance entre les LED et donc d’atteindre des résolutions encore plus fines en Pitch réel, rendant le Pitch virtuel temporairement obsolète.
Retour en force du pitch virtuel avec le développement des écrans LED COB
La technologie du pitch virtuel fait son retour avec l’émergence des écrans LED COB. Celle-ci repose sur l’encapsulation d’une multitude de puces, contrairement aux trois puces RVB des LED SMD. Ceci permet de disposer ces puces LED de n’importe quelle manière.
Ainsi, les écrans LED COB à pitch virtuel utilisent une disposition originale et/ou ajoutent généralement une puce LED pour multiplier les groupes RVB et donc les pixels. Ils utilisent alors un algorithme spécial pour créer quatre pixels virtuels à partir d’un seul pixel physique de base. Cette technique permet de multiplier par jusqu’à quatre fois la résolution par rapport au pitch réel. Il est alors possible d’atteindre des résolutions très élevée type 4k sans même disposer du nombre de LED suffisantes.
Avantages
L’utilisation du pitch virtuel présente plusieurs avantages. Tout d’abord, elle permet de réduire le nombre de LED nécessaires, ce qui entraîne une baisse des coûts de production et, par conséquent, du prix final de l’écran. Un écran LED pitch virtuel 0.9 aura donc un prix moins élevé qu’un pitch réel de 0.9 pour une résolution en pixels équivalente. De plus, la densité de LED étant moins élevée, cela permet également de réduire la consommation d’énergie de l’écran.
Inconvénients
Cependant, l’utilisation du pitch virtuel peut présenter quelques inconvénients. À une distance très proche, les puce LED ajoutées peuvent être visibles, ce qui peut affecter la qualité de l’image. L’image peut également parfois paraître granuleuse, surtout au niveau du texte statique, qui peut afficher des bords moins nets. De plus, ce fonctionnement peut légèrement altérer la colorimétrie de l’image. Enfin, ce fonctionnement sollicite plus intensément les puces LED, ce qui peut entraîner une usure plus rapide à long terme.
Pitch réel ou pitch virtuel ? Choisir la technologie LED adaptée
En conclusion, la distinction entre pitch réel et pitch virtuel offre une perspective intéressante sur la manière de composer l’image d’un écran LED. Le Pitch réel offre une définition plus précise et une qualité d’image optimale, idéale pour les applications exigeant une grande finesse de détail. En revanche, le Pitch virtuel présente des avantages économiques et énergétiques considérables, permettant d’atteindre des résolutions équivalentes avec moins de LED.
Le choix entre Pitch réel et Pitch virtuel dépend donc des besoins spécifiques de chaque projet. Il est crucial d’évaluer les contraintes et les exigences du contexte d’application. Pour toutes questions supplémentaires ou besoin d’accompagnement notre équipe d’experts peut vous conseiller. N’hésitez pas à nous contacter.